Infrastructures de pointe : le Gouvernement de Wallonie renforce son réseau de supercalculateurs

Sur proposition du Ministre de l’Economie et de la Recherche Willy BORSUS, le Gouvernement de Wallonie a décidé de renforcer son réseau de supercalculateurs. Il s’agit notamment de renouveler l’installation Tier-2 et de financer le personnel Tier-1.

Le premier axe du Plan de relance de la Wallonie, qui mise sur la jeunesse et les talents des wallons et des wallonnes, comprend un objectif stratégique destiné à promouvoir la recherche et l'innovation par le biais de différents objectifs opérationnels, dont celui de soutenir la recherche appliquée et l'innovation technologique en général.

 

L’écosystème des équipements de calcul intensif (ECI) peut être présenté sous la forme d’une pyramide à trois niveaux :

  • Les ordinateurs de niveau Tier-2 constituent la base de cette pyramide (clusters locaux possédant entre 1.000 et 5.000 cœurs de calcul CPU[1]).
  • Au niveau supérieur se trouvent les clusters nationaux de type Tier-1 (entre 10.000 et 50.000 cœurs CPU) permettant aux utilisateurs avancés d’exploiter les codes de calcul massivement parallèles.
  • Le sommet de la pyramide est occupé par le niveau européen et les machines de niveau Tier-0, dédiés au calcul hyper-massivement parallèle.

 

Depuis 2010, des efforts ont été réalisés afin de mutualiser les ressources liées aux ECI en Wallonie et à Bruxelles afin d’éviter leur dispersion et une utilisation non optimale. Ainsi, l’architecture actuelle de calcul CECI (Consortium des Equipements de Calcul Intensif) est constituée de 5 clusters Tier-2 avec un stockage partagé (un dans chaque Université francophone). Elle est complétée par un cluster de niveau Tier-1 installé chez CENAERO. Les calculateurs Tier-2 constituent la colonne vertébrale des moyens de calcul scientifique de haute performance pour la recherche, avec environ 1.000 utilisateurs répartis dans les 5 Universités concernées. Ils permettent de réaliser de la recherche d’excellence pour de nombreuses applications pour lesquelles les supercalculateurs de classe supérieures ne sont pas nécessaires ou ne sont pas utilisables.

 

En outre, la Région wallonne s’est engagée dans l’ « entreprise commune » EuroHPC, qui vise à permettre à l’UE et aux pays participants de coordonner leurs efforts et de partager leurs ressources dans le but de déployer en Europe une infrastructure de super-informatique de classe mondiale et un écosystème d’innovation compétitif en technologies, applications et compétences en super-informatique.

 

Les infrastructures de type Tier-2 (et les systèmes de stockage partagés liés) dans les Universités arrivent en fin de vie et doivent être progressivement renouvelées. Le personnel d’exploitation et de support pour ces infrastructures, mais aussi pour le Tier-1, doit être financé.

 

Willy BORSUS : « L’objectif est de soutenir la recherche fondamentale et appliquée utilisant le calcul intensif et de développer des nouvelles voies de recherche liées à la convergence du calcul numérique haute performance avec les sciences des données, ce qui aura pour conséquence d’augmenter la visibilité, l’impact et la compétitivité de cette recherche aux niveaux régional, national et international. »

 

Encourager les interactions entre les mondes académique et industriel favorisera la diffusion du savoir-faire en calcul intensif vers l’industrie wallonne afin d’améliorer la compétitivité de nos entreprises.

 

 

 

[1] CPU : central processing unit

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