AMERIGO, le fonds wallon d’investissement pour la relance et la solvabilité des entreprises, a clôturé fin décembre sa première levée de fonds auprès d’investisseurs institutionnels publics et privés pour un montant de 161 millions €.
AMERIGO, le fonds wallon d’investissement pour la relance et la solvabilité des entreprises, a clôturé fin décembre sa première levée de fonds auprès d’investisseurs institutionnels publics et privés pour un montant de 161 millions €.
Initié dans la foulée des mesures de soutien économique prises depuis le début de la pandémie et contribuant aux objectifs du Plan de relance de la Wallonie, AMERIGO a pu compter sur le soutien d’investisseurs tels qu’Ethias, AG Insurance, Belfius Insurance, P&V ainsi que les Invests wallons (sur l’impulsion de la SOWALFIN), la SOGEPA, la SRIW et la filiale « Relaunch for the future » de la SFPI.
La pandémie a fortement fait chuter l’activité économique en Belgique et en Wallonie. En 2020, la Belgique a enregistré une croissance négative (- 6,2 %).
De nombreuses entreprises ont été contraintes de suspendre (ou de réduire significativement) leurs activités à la suite des mesures sanitaires, ou de la chute de la demande pour les produits et services qu’elles proposent, ou de la perturbation des chaines d’approvisionnement, ...
Pour rappel, ce sont plus de 270.000 dossiers d’indemnités qui ont été traités depuis mars 2020 et les outils économiques sont intervenus (269 millions € en garanties, 289 millions € en prêts, 870 millions € en capital) pour un montant total, toutes aides comprises, de 2,4 milliards €.
Fort heureusement, la plupart des entreprises wallonnes ont été résilientes et seul un nombre limité de secteurs subit encore les effets de la crise sanitaire. Les mesures de soutien économiques ont clairement eu pour effet d’en limiter les impacts. Les aides fédérales et régionales octroyées aux entreprises pour tenir bon face à la crise pandémique et aux mesures de confinement ou de restrictions ont en effet permis de sauver 96.000 sociétés belges en 2020, selon une analyse du bureau d’études GRAYDON.
La crise a créé également de nouvelles opportunités pour un certain nombre d’entreprises qui ont pu faire évoluer leur business model ou ont profité de l’accélération de certaines tendances comme la digitalisation.
L’année 2021 a permis de retrouver le niveau de d’avant crise.
En novembre dernier, l’IWEPS annonçait une croissance de 4 % pour 2022 pour la Wallonie, alors que la BNB annonçait plus récemment que la croissance du PIB belge devrait s’élever à 2,6%. En toutes hypothèses, apparaît la nécessité d’accompagner les entreprises dans cette dynamique de relance.
Pour le Ministre de l’Économie, Willy BORSUS : « Il est capital de soutenir les entreprises qui ont été impactées en renforçant leur solvabilité mais également en les accompagnant de façon adaptée dans un objectif de relance. Je remercie tous les partenaires publics et privés de s’investir aussi massivement dans le redéploiement de la Wallonie. Pour rappel, selon la BNB, l'investissement des entreprises se redresserait dès le premier trimestre de 2022, pour atteindre 1,3 % sur 2022. »
Selon STATBEL, le chiffre d'affaires des entreprises belges, à l'exception de l’agriculture et du secteur financier, s'élevait à 349,8 milliards € au troisième trimestre 2021, soit une hausse de 19% par rapport à la même période un an plus tôt.
Le Fonds AMERIGO, qui sera géré par les outils publics de financement, contribuera à renforcer les entreprises dans leurs projets suite à la crise mais aussi à saisir de nouvelles opportunités et ainsi soutenir leur croissance.
Le Fonds soutiendra les entreprises par des interventions en prêt et en capital et, en partenariat avec les Invests, la SOGEPA, la SOWALFIN et la SRIW qui resteront leurs interlocuteurs pour l’analyse des dossiers.
Au cours des prochaines semaines, les premiers dossiers seront présentés au comité d’investissement du Fonds.
Parallèlement, AMERIGO continuera sa recherche de nouveaux investisseurs en vue d’une deuxième levée de fonds afin d’atteindre un montant total de 200 millions.
L’introduction des dossiers se fait via chacun des outils financiers.
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