La crise du COVID-19 a mis en évidence la nécessité pour l'Europe de répondre de manière plus forte, efficace et coordonnée aux futures crises sanitaires et de renforcer sa sécurité d’approvisionnement, son autonomie stratégique dans le secteur de la santé.
Pour y parvenir et pour améliorer la qualité et l’accès des soins de santé pour les patients, les autorités belges fédérales et régionales appellent à parvenir à une meilleure mobilisation de la capacité d’innovation du secteur de la santé. En particulier dans les domaines faisant face à des défaillances de marché. Ainsi, les autorités belges s’engagent avec plusieurs autres États membres dans la mise en place d'un Projet Important d’Intérêt Européen Commun (IPCEI) dans le secteur de la santé.
Les représentants de 16 Etats membres (Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovénie) ont signé un manifeste le jeudi 3 mars à Paris pour marquer le lancement de cette initiative paneuropéenne.
Ce vendredi 4 mars, les entités fédérées et l’Etat fédéral ont publié un appel à projets à destination des acteurs économiques belges susceptibles d’être intéressés à participer à des projets innovants à l’échelle européenne. Cet appel a été publié sur le site du SPF Economie et relayé par la VLAIO, le SPW et Innoviris.
Les opérateurs sont invités à soumettre des projets dans les domaines suivants :
- L’innovation et le verdissement des technologies et processus de production de substances actives, médicaments et produits pharmaceutiques
- L’innovation en matière de résistance antimicrobienne, maladies rares et menaces sanitaires émergentes
- Les technologies, plateformes et processus de production innovants en matière de thérapies cellulaires et géniques
Les opérateurs disposent jusqu’au 30 mars pour transmettre une première fiche décrivant leur proposition de projet innovant.
Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat à la relance et aux Investissements stratégiques : « La crise du COVID-19 a mis en lumière des vulnérabilités de notre secteur de santé. Il est aujourd’hui capital de défaire des décennies d’absence de politique industrielle au niveau européen et de renforcer notre autonomie et notre résilience pour mieux se préparer aux crises de demain. C’est dans cette perspective que nous rejoignons 15 Etats Membres dans cette initiative européenne. Nous souhaitons travailler avec nos entreprises pour améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé, pour tous. »
Hilde Crevits, Ministre flamande de l’Innovation : « En travaillant plus étroitement ensemble et en mettant en commun notre expertise grâce à cet appel européen IPCEI, nous renforçons notre secteur médical et stimulons l'innovation et le développement de nouveaux médicaments. Cet appel vise à améliorer les soins de santé, ce qui est dans notre intérêt à tous. En outre, il y a pour nos entreprise un important potentiel économique à se lancer dans cette aventure tout en apportant une contribution sociétale en développant de nouvelles applications médicales. De cette façon, nous pouvons ancrer davantage dans la pratique la forte recherche flamande en biotechnologie et en pharmacie. »
Willy Borsus, Ministre wallon de la Recherche et de l’Innovation : « L’IPCEI représente une belle opportunité pour la Wallonie de renforcer son positionnement international dans le secteur biotech en développant les innovations qui nous permettront de développer les thérapies de demain au bénéfice des patients d’Europe et d’ailleurs ».
Barbara Trachte, Secrétaire d’état à la Transition économique et à la Recherche scientifique de la Région de Bruxelles-Capitale : « La santé et les soins personnalisés et intégrés constituent un domaine d’innovation stratégique du nouveau Plan Régional pour l’Innovation de la Région de Bruxelles-Capitale. Les acteurs et actrices innovantes en santé sont en effet présentes en nombre dans la Région. En participant à cet appel à manifestation d’intérêt, Innoviris leur offre la possibilité de faire connaître leurs projets novateurs et d’intégrer une dynamique européenne ».