Sur proposition du Ministre de la Chasse Willy BORSUS, le Gouvernement de Wallonie a validé les mesures « destruction » après avis du Conseil d’Etat.
La surpopulation des sangliers en Wallonie étant bien trop importante, le Gouvernement de Wallonie a adopté plusieurs dispositions afin de diminuer les populations et d’endiguer l’expansion de l’espèce.
L’objectif est de renforcer les possibilités de destruction du sanglier grâce à trois adaptations de la réglementation :
Le tir de nuit en plaine
Depuis longtemps, de nombreuses voix au sein du monde agricole et de la chasse réclamaient la possibilité de pouvoir détruire le sanglier la nuit en raison des habitudes nocturnes de l’espèce. Cette nouvelle règlementation va permettre le tir du sanglier de nuit en plaine sous certaines conditions strictes, tout en encadrant et en sécurisant cette pratique.
Le piégeage
Que ce soit dans les zones périurbaines ou d’une façon générale au nord du sillon Sambre-et-Meuse où les sangliers sont très présents, la chasse par les moyens classiques s’avère souvent trop peu efficace ou délicate à organiser sur le plan de la sécurité. En effet, la situation géographique des territoires concernés, le morcellement des zones boisées ainsi que la fréquentation ou la proximité humaine exigent du chasseur une attention de tous les instants. C’est pourquoi, il sera désormais possible de piéger les sangliers dans ces territoires où les prélèvements s’avèrent compliqués.
Battues supplémentaires à l’issue de la saison de la chasse
Pour rappel, les conseils cynégétiques où la population de sangliers est la plus importante se voient fixer chaque année un objectif de tir. La démarche est volontaire et suivie par les conseils cynégétiques concernés.
Toutefois, si à l’approche de la date de fermeture de la chasse en battue (actuellement fixée au 31/12), on estime que les objectifs de tir ne pourront pas être atteints et que cette situation risque d’être préjudiciable pour les prairies et cultures agricoles ou d’entraîner des risques accrus sur le plan sanitaire, des battues supplémentaires de destruction par territoire de chasse pourront être prévues. Le Ministre invite les titulaires de droit de chasse à prendre à cet égard contact avec les Directions extérieures du DNF.
Willy BORSUS : « Il y a urgence en ce qui concerne la destruction du sanglier tant l’espèce est une menace en termes sanitaires, d’agriculture, de régénération de la forêt, de dégradations des propriétés privées, de biodiversité et de sécurité routière. Les mesures « destruction » sont des moyens que nous mettons à disposition des chasseurs pour leur permettre d’atteindre les objectifs des plans de tir. »
Pour rappel, l’objectif du nouveau Plan de tir est fixé à 23.481 sangliers dont 7.206 laies de plus de 30 kg.
Notons que le travail des chasseurs et des conseils cynégétiques est désormais simplifié grâce à la toute nouvelle plateforme ChasseOnWeb.