Deux candidatures wallonnes retenues par l’OTAN pour son accélérateur d’innovation de défense

Lors du sommet de Bruxelles (juin 2021), les dirigeants des pays de l’OTAN ont pris la décision de lancer un accélérateur d'innovation de défense pour l'Atlantique Nord pour contribuer à maintenir leur avance technologique. Ils ont donc mis en place deux dispositifs de soutien aux technologies émergentes et de rupture “dual use” : le projet DIANA (Defence Innovation Accelerator for the North Atlantic) et un fonds d’investissement doté d’un milliard €.

L’objectif du projet DIANA est de faciliter la coopération entre Alliés et de développer des synergies autour de l'innovation civile et militaire, en créant un écosystème OTAN.

Le projet vient de connaître une étape décisive avec le choix par l’OTAN des sites avec qui elle collaborera.

L’accélérateur d’innovation DIANA a pour objectif de faciliter la coopération entre les PME des pays Alliés pour développer des synergies autour de l'innovation civile et militaire (« double usage ») en créant un écosystème OTAN.

Ces entreprises pourront : bénéficier de programmes d’accélération de développement, co-développer directement avec l’utilisateur militaire, tester leur technologie, adapter leur technologie aux attentes des marchés de défense. DIANA va donc profiter principalement aux PME des Alliés et soutenir la modernisation de la Défense. DIANA va se concentrer principalement sur les technologies suivantes : intelligence artificielle, technologie quantique, systèmes autonomes, biotechnologie, technologie hypersonique. 

A cette fin, l’OTAN, par l’intermédiaire du SPF Affaires Etrangères et du SPF Economie, a sollicité les pays membres afin qu’ils présentent la candidature de pôles d’innovation développant des technologies civiles qui offrent un potentiel d'utilisation militaire dans ces domaines.

Pour être candidats, les pôles doivent pouvoir mettre à disposition des structures (bureaux, centre de tests, accélérateurs) et doivent être, de préférence, situés dans un hub/université reconnu et bien connecté.

La Wallonie a répondu favorablement à l’appel à participation en soumettant la candidature de deux opérateurs, tous deux sélectionnés par l’OTAN, à savoir :

  • WSL (Liège) en tant qu’accélérateur de start-ups ;
  • A6K/Trail (Charleroi) en tant que centre de test pour la cybersécurité et l’intelligence artificielle dans le secteur de la défense en lien avec les projets TRAIL et CyberWal soutenus par le Gouvernement wallon.

Avec la sélection de 5 opérateurs (WSL et A6K, IMEC, IVK et FlandersMake), la Belgique se situe dans le top 3 des Alliés en termes de candidatures sélectionnées.

Willy BORSUS : « Concrètement DIANA va connecter les pôles d’innovation de cet écosystème en y détachant du staff OTAN et en finançant des programmes communs destinés aux entreprises (PME) concernées.  Les avantages pour ces entreprises sont multiples car elles pourront bénéficier de programmes d’accélération de développement, co-développer directement avec l’utilisateur militaire, tester leurs technologies et adapter leur technologie aux attentes des marchés de défense. »

De nombreux objets et technologies du quotidien qui nous sont familiers (airbags, micro-ondes, GPS, Internet, …) sont issus de projets de recherche dans le secteur de la défense. Cette tendance est aujourd’hui en train de s’inverser. De plus en plus, les entreprises qui commercialisent des technologies civiles (telles que des capteurs ou des outils de cartographie) ont désormais des débouchés – encore inexploités – dans le domaine de la défense. 

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